Message de bienvenue

Bonjours et bienvenue sur notre blog. Il conciste a vous informez sur les nouveauté et les antécédants par rapport a un sujet qui peut vous faire prendre concience que la guerre est partout autour de nous. Qu'elle soit a grandeur mondiale ou seulement dans votre entourage. Faite attention a votre prochain! Merci et bonne visite.

mardi 14 décembre 2010

Les québecois



1. Les Québécois s’opposent à l’envoi de 2000 soldats
québécois en Afghanistan
En effet, sept Québécois sur dix (70%) se disent en désaccord avec l'envoi de 2000 soldats
québécois en Afghanistan, dont 45% affirment même être tout à fait en désaccord sur la question. Les
femmes sont beaucoup plus nombreuses à avoir exprimé leur désaccord : 78% s’y opposent, contre 61%
des hommes.
Somme toute, ce sont 26% des 1000 personnes interrogées qui approuvent cette décision du
gouvernement Harper. On note une différence importante selon les régions du Québec. Notamment, le
degré d’appui à l’envoi de 2000 soldats québécois en Afghanistan est à son plus haut niveau chez les
résidants de Québec RMR (grimpant jusqu’à 38%).

2. D’ailleurs, près des deux tiers des Québécois exigent
le retrait des troupes canadiennes avant l’échéance
de 2009
Au total, 62% des 1000 Québécois interrogés veulent que le gouvernement Harper ordonne le retrait des
troupes canadiennes en Afghanistan immédiatement (41%) ou avant 2009 (21%).
C’est donc un Québécois sur cinq (20%) qui estime que l’échéancier devrait être maintenu et 12%, que
l’on pourrait prolonger la mission après l’échéance prévue de 2009, si nécessaire.
L’opposition massive des femmes à l’envoi de 2000 soldats québécois en Afghanistan se reflète ici, où
52% d’entre elles estiment que le gouvernement Harper devrait ordonner le retrait des troupes
canadiennes en Afghanistan immédiatement (contre seulement 29% des hommes, ce qui représente un
écart de 23 points de pourcentage).
Par ailleurs, ce sont encore les résidants de Québec RMR qui se montrent les plus favorables à la mission
en Afghanistan, ces derniers ayant été plus enclins à dire que le gouvernement Harper pourrait prolonger
la mission après l’échéance prévue de 2009, si nécessaire (soit 18% d’entre eux).


3. Plus des deux tiers des Québécois tenteraient de
persuader leur enfant militaire de refuser de
participer à la mission en Afghanistan
Au total, 69% des Québécois interrogés soutiennent que s’ils avaient un enfant dans l’Armée canadienne,
ils tenteraient de le persuader de ne pas participer à la mission en Afghanistan s’il était appelé à le faire.
Ce sont donc 27% qui ont déclaré qu’ils n’agiraient pas de la sorte. Les hommes (39%), les 25-34 ans
(36%) et les résidants de Québec RMR (37%) sont, de façon significative, plus nombreux à dire qu’ils ne
tenteraient pas de décourager leur enfant s’il était appelé à participer à la mission en Afghanistan au sein
de l'Armée canadienne.


Sondage Le Journal de Québec, Léger Marketing, bureau de Québec
http://www.legermarketing.com/documents/spclm/070620fr.pdf

dimanche 12 décembre 2010

LES MYTHES DE LA GUERRE DE 2001

Deux mythes sur la guerre, de 2001 à aujourd'hui
Frédéric Julien 1 août 2007 Canada
La présente guerre d'Afghanistan divise les Canadiens, non seulement le long du traditionnel clivage gauche-droite mais également au sein même de la gauche. Il s'agit, en apparence, d'un dilemme classique: la fin (la «reconstruction» d'un pays) justifie-t-elle les moyens (les violences guerrières)? C'est à tout le moins en ces termes simplistes que semble trop souvent s'articuler le débat. Retour sur deux des mythes colportés par cette perspective limitée.
Mythe n° 1: cette guerre a pour but d'améliorer le sort du peuple afghan

Sauf pour le pacifiste absolu, cette proclamation mérite certes considération en ce qui a trait à l'attitude à adopter devant les durs combats qui ont actuellement lieu en Afghanistan. Mais avant même de débattre de la force de cet argument, il est possible de carrément s'interroger sur sa validité. En effet, plutôt que de se demander si le peuple afghan «mérite» le sacrifice du sang canadien, il convient de s'interroger à savoir si le sort des Afghans constitue vraiment l'intérêt premier des forces de l'OTAN, sous l'égide de laquelle le Canada combat.

Donc, les Occidentaux ont-ils débarqué en Afghanistan pour défendre les habitants de ce pays contre leur atroce gouvernement taliban? Bien sûr que non. Cela fait déjà près de six ans maintenant, mais ce sont les États-Unis et le Royaume-Uni, seuls, qui ont d'abord attaqué l'Afghanistan, et ce, en réaction aux attentats terroristes du 11 septembre 2001. Le gouvernement afghan de l'époque était en effet accusé d'abriter Oussama ben Laden, cerveau présumé de plusieurs attentats terroristes contre des intérêts occidentaux. À la base, la guerre d'Afghanistan était donc une «guerre défensive» visant à neutraliser une organisation terroriste et à venger la mort de quelque 3000 New-Yorkais. On peut appuyer ou non ces objectifs et cette manière de les atteindre. Depuis, la justification officielle de l'invasion a glissé vers l'amélioration du sort des Afghans, tout comme on a rapidement oublié les présumées armes de destruction massive en Irak pour parler de la «libération» du peuple irakien... Il s'agit bien sûr d'une opération de relations publiques de la part des Forces armées canadiennes. Même si celles-ci accomplissent en territoire afghan un travail humanitaire nécessaire, usant par ailleurs pour ce faire d'une approche critiquée, la raison d'être fondamentale de leur mission demeure la «guerre à la terreur». Que ceux qui en doutent expliquent l'absence d'intérêt de la communauté internationale devant le conflit le plus sanglant qu'ait connu l'humanité depuis la Deuxième Guerre mondiale (c'est-à-dire la guerre civile au Congo), l'attentisme devant la tragédie actuellement en cours au Darfour ou encore le soutien occidental à certaines dictatures.

Mythe n° 2: les soldats canadiens sont des héros qui risquent leur vie pour protéger la veuve et l'orphelin

Le corollaire de ce mythe, fréquemment répété, c'est que si on est libre de critiquer la guerre d'Afghanistan, on est en revanche tenu à un devoir de solidarité envers ses exécutants, les simples soldats. Pour l'armée, cette solidarité devrait s'exprimer notamment en s'abstenant de manifester lorsque les soldats défilent ou encore en évitant de «récupérer» la mort au front de Canadiens pour critiquer la mission canadienne. Il y a au moins deux problèmes avec cette vision.

Premièrement, il y a une limite pratique au fait de dissocier les exécutants de la politique qu'ils servent si on souhaite critiquer cette dernière. Il s'agit d'un droit qui ne saurait être remis en cause dans le cadre démocratique canadien actuel. Pour être efficace, une opposition citoyenne se doit d'être visible, de faire du bruit, d'être entendue, et ce, le plus possible. Inévitablement, un soldat lira un texte d'opinion défavorable à sa mission ou apercevra un manifestant avec une pancarte prônant sa démobilisation. En définitive, qu'on le veuille ou non, marquer son opposition à ce conflit entache indirectement ses acteurs; inversement, faire des militaires des héros contribue à justifier la guerre d'Afghanistan. Mettre les militaires sur un piédestal a ainsi mené le premier ministre Stephen Harper à refuser le droit aux «simples civils» de critiquer la politique étrangère du Canada: «Et lorsque le chef de l'opposition sera capable de porter l'uniforme et de servir son pays, alors je tiendrai compte de ses opinions à propos de la performance du ministre de la Défense.» La distinction guerre-soldats, si elle est dans une certaine mesure possible sur le plan conceptuel, devient, on le voit, difficilement tenable dans la pratique.

Deuxièmement, il est permis de relativiser la noblesse des intentions des soldats canadiens de même que leur statut de victimes potentielles de la guerre. Il n'existe pas de statistiques fiables et précises à ce sujet, mais on peut affirmer sans grand risque de se tromper que bien des militaires se sont enrôlés pour d'autres raisons que le fait de participer à la construction d'un monde meilleur. De façon similaire, travailler au ministère de l'Environnement ne fait pas d'un fonctionnaire un écologiste. En ce sens, il est à noter que les militaires bénéficient d'excellentes conditions de travail, surtout lorsqu'on tient compte de la faible scolarité exigée pour s'enrôler. Sans surprise, les milieux pauvres sont donc surreprésentés au sein des Forces armées canadiennes. Alors qu'elles ne constituent que 7,5 % de la population canadienne, les provinces maritimes ont ainsi fourni 20 % des nouveaux effectifs militaires pour la période de recrutement 2006-07. Une relation similaire entre pauvreté et enrôlement est également observable aux États-Unis, où les soldats issus de la communauté noire représentent une proportion bien plus grande de la population militaire que de la population états-unienne dans son ensemble. Au surplus, les armes, la discipline, l'esprit de corps et les activités dites extrêmes exercent un grand attrait chez de nombreux jeunes hommes (et aussi, quoique plus rarement, chez plusieurs jeunes femmes). Les Forces armées l'ont d'ailleurs bien compris alors qu'elles exhibent fièrement véhicules lourds et armement perfectionné autour de certains lieux de recrutement. Leur slogan, lancé à la suite de la publicité contenant moult images d'intrépides soldats en action, n'est-il pas «Combattez avec les Forces canadiennes» après avoir été «Si la vie vous intéresse»? L'esprit guerrier de certains soldats peut d'ailleurs mener à de graves dérapages.

Le sacrifice humain est d'abord afghan

Au demeurant, il est nécessaire de dire quelques mots à propos du «sacrifice» canadien. Bien sûr, celui-ci existe, et les Forces armées comptent sans doute plusieurs authentiques patriotes dans leurs rangs. Chaque décès d'un soldat canadien est assurément un événement tragique qu'il faut pleurer, comme toute mort d'ailleurs. Cependant, avant de se dépeindre glorieusement en «sauveurs» de l'Afghanistan, les Canadiens doivent se rappeler que le sacrifice humain est d'abord afghan. En date du 3 juillet 2007, 673 membres des forces de l'OTAN, dont 60 Canadiens, avaient péri en service en Afghanistan. Des estimations portent ce nombre à 13 000 pour les soldats afghans, en sus des quelque 5500 victimes civiles. Qui plus est, une partie des victimes civiles afghanes est attribuable aux stratégies de guerre de l'OTAN, qui visent entre autres à minimiser les pertes pour ses propres troupes, notamment en ayant recours aux bombardements aériens et aux «attaques préventives» qui tuent sans discrimination.

En conclusion, si le Canada est en Afghanistan, c'est avant tout pour lui-même. Quant à ses soldats, bien qu'ils fassent un travail risqué, ils n'en sont pas moins des citoyens comme les autres, ni plus ni moins.



SOURCE :http://www.ledevoir.com/politique/canada/152040/deux-mythes-sur-la-guerre-de-2001-a-aujourd-hui

vendredi 10 décembre 2010

Mineur = soldat



OTTAWA - Le sort des détenus afghans transférés par le Canada dans les prisons locales est revenu hanter le gouvernement, lundi à Ottawa, alors que le ministre des Affaires étrangères, Lawrence Cannon, a semblé admettre que des enfants comptent parmi les prisonniers remis au service de renseignement d'Afghanistan.

Questionné à trois reprises par les partis d'opposition, qui se sont relayés aux Communes pour exiger des réponses de la part du ministre, M. Cannon a fini par prononcer ce qui semblait être un aveu.

«Ce n'est pas toujours possible de savoir l'âge du prisonnier. Les Forces canadiennes traitent ceux qui semblent avoir moins de 18 ans comme des mineurs. Par conséquent, s'il y a tout doute quant à l'âge, le prisonnier est traité comme un mineur dans des quartiers séparés», a précisé le ministre, en réponse à la cinquième question qui lui a été adressée sur le sujet.

Une réponse qui a toutes les allures d'un aveu, selon le porte-parole libéral en matière d'affaires étrangères, Bob Rae. Car si l'armée compte un établissement précisément pour les détenus de moins de 18 ans, c'est parce qu'elle en capture, a-t-il raisonné. «Soit vous savez qu'il y a des enfants et vous prenez des mesures spéciales, ou vous ne le faites pas», a réagi M. Rae, à sa sortie des Communes.

Le traitement réservé aux détenus transférés par l'armée canadienne dans les prisons afghanes a suscité de nombreux débats à la Chambre des communes, au cours de la dernière année.

L'opposition a réclamé pendant des mois de voir des documents portant sur le sort réservé aux détenus afghans remis aux autorités afghanes, afin de faire la lumière sur les allégations de torture dans ce pays. Cette enquête — qui est toujours menée à huis clos par un groupe de députés — ne portait cependant pas sur des détenus d'âge mineur.

Depuis le début de cette affaire, le service de renseignement afghan — le National Directorate of Security (NDS) — a été cité à maintes reprises comme ayant soumis des prisonniers à des mauvais traitements.

En vertu de l'entente qu'a conclue Ottawa avec le gouvernement afghan, les prisonniers — adultes ou mineurs — capturés par l'armée canadienne sont remis au NDS si les Canadiens estiment que leur libération peut poser un risque à la sécurité des forces alliées. Si le NDS choisit ensuite de les garder en détention, ceux qui sont mineurs sont transférés vers un centre de réhabilitation juvénile.

À la lumière des révélations du réseau anglais de Radio-Canada, dimanche, l'opposition estime qu'il faut dès maintenant cesser le transfert d'enfants aux mains du service de renseignement afghan, tant que le gouvernement canadien n'aura pas été assuré que les prisonniers seront traités aux mains des Afghans comme des enfants, en vertu du droit international.

Mais au ministère de la Défense, on réplique que l'Afghanistan est un pays souverain et qu'il faut respecter l'entente avec le gouvernement d'Hamid Karzaï.

La CBC a obtenu copie, grâce à la Loi sur l'accès à l'information, d'une note d'information à l'intention du ministre de la Défense, Peter MacKay, datée du 30 mars, qui rapporte que des mineurs ont été capturés et que plusieurs d'entre eux ont été remis au NDS. Les chiffres ont cependant tous été raturés.

Face à l'aveu d'Ottawa, l'opposition veut maintenant savoir combien de mineurs ont été remis aux autorités afghanes, pendant combien de temps et à quel endroit.

Depuis six mois, les mineurs prennent le chemin d'un centre spécial et ne sont plus envoyés à la prison de Sarpoza. Mais les prisonniers passent tout de même quelques temps sous la garde du NDS, et l'opposition veut savoir combien de temps.

Les trois partis d'opposition se sont inquiétés, pendant des mois, qu'Ottawa ait enfreint le droit international, qui interdit le transfert de détenus vers un risque de torture. Un argument qu'ils ont repris de plus belle, lundi, en arguant qu'il s'agissait maintenant d'enfants qu'on aurait possiblement envoyés subir de mauvais traitements.

Le Nouveau Parti démocratique (NPD) a profité de l'occasion pour réclamer, une fois de plus, une enquête publique.


A qui reviendra la sécurité du pays





Vs 





FOLAD, Afghanistan - Les troupes canadiennes ont officiellement pris le contrôle d'un village au sud-ouest
de la ville de Kandahar, en Afghanistan. Cet endroit était une place forte talibane depuis plusieurs années.

Zangabad a longtemps été une épine plantée dans le flanc de l'OTAN. Les soldats du 1er Bataillon du Royal 22e Régiment n'ont cependant rencontré que peu de résistance lorsqu'ils y ont pénétré.

Trois combattants talibans ont été découverts et tués alors qu'ils tentaient d'enterrer une bombe près de la municipalité, tôt lundi matin, tandis que la coalition et les forces afghanes entraient dans la zone dangereuse connue sous le nom de corne de Panjwaï. Ce territoire non-supervisé est une aire de préparation pour des attaques d'insurgés contre Kandahar elle-même.

Le lieutenant-colonel Michel-Henri Saint-Louis, qui commande le groupe de bataille, a déclaré que l'opération se déroulait comme prévu.

La dernière fois que les Canadiens avaient tenté d'occuper l'endroit, ils avaient dû transporter leur équipement ou le charger sur des ânes, pour atteindre un petit avant-poste dans le village, car les routes et les champs étaient lourdement minés.

Le lieutenant-colonel Saint-Louis a indiqué que les forces combinées des troupes afghanes, canadiennes et américaines avanceront pour occuper toute la zone, qui a été nettoyée par des parachutistes américains au cours du dernier mois.

Les troupes de la coalition profitent de l'habituelle baisse d'intensité des combats, à l'approche de l'hiver, pour occuper le plus de territoire possible et y imposer l'autorité gouvernementale.

Entre-temps, le commandant de la police du district a ordonné l'arrestation de tout civil armé en public, afin de pacifier davantage la région.


BASE DE HOWZ-E-MADAD, Afghanistan -Le transfert des missions de sécurité à l'armée afghane commencera dans les prochains mois et inclura probablement des districts du sud de l'Afghanistan, ont déclaré mercredi des responsables militaires américains.

Le processus de transition est essentiel pour l'engagement du président Barack Obama de commencer à retirer les forces américaines en juin 2011, mais dépendra de la capacité des forces afghanes à lutter contre les talibans au printemps prochain.

Plusieurs secteurs sont envisagés pour commencer la transition, mais une décision définitive n'interviendra sans doute pas avant trois mois, a déclaré à des journalistes le général David Rodriguez, du commandement conjoint de la Force internationale d'assistance à la sécurité (ISAF) de l'OTAN.

Une des zones pressenties pour débuter le transfert est la ville de Nawa, dans la province de Helmand. «Je pense que les conditions sont mûres dans certaines parties de la province aujourd'hui pour pouvoir transférer des responsabilités importantes aux Afghans», a déclaré le général américain David Mills.

L'armée américaine a ignoré des cas de torture, selon WikiLeaks

Des militaires américains autour du corps d'un Irakien à Bagdad à Tikrit, en 2003

Torture pratiquée par les forces de l'ordre irakiennes, exécutions sommaires, crimes de guerre, les quelque 400 000 documents militaires confidentiels obtenus par WikiLeaks et rendus publics vendredi dressent un portrait peu flatteur de la guerre menée en Irak par les États-Unis. Autre constat : ce sont les civils qui paient le plus lourd tribut du conflit.
On y lit notamment que les armées américaine et britannique ont fermé les yeux sur plusieurs cas de torture, de viol et de meurtre de détenus irakiens par des soldats et policiers irakiens.
Selon ces documents, les responsables militaires américains et britanniques étaient au courant des abus que subissaient les détenus, mais n'ont sciemment pas fait enquête sur des centaines d'incidents rapportés. Minimisée par la coalition internationale, la pratique de la torture par les forces de l'ordre irakienne se ferait d'ailleurs à grande échelle.
Les documents révèlent aussi qu'au moins 109 000 personnes ont été tuées en Irak entre mars 2003 et fin 2009. Près des deux tiers seraient des civils, tués principalement par les insurgés, mais aussi par l'armée américaine. De ce nombre, 15 000 civils auraient été tués dans des incidents inconnus jusqu'à maintenant.

Bilan des personnes tuées tracé par WikiLeaks

  • 66 081 civils
  • 23 984 personnes identifiées par des « ennemis »
  • 15 196 membres des forces de l'ordre irakiennes
  • 3771 militaires de la coalition
  • Total: 109 132
  • En outre, 31 780 de ces morts sont attribués à des bombes posées sur la route par les insurgés, et 34 814 autres sont identifiées dans les documents comme des « meurtres » sectaires.
600 civils tués dans des barrages américains
Un soldat américain surveille des détenus irakiens.Les documents disent aussi qu'au moins 600 civils ont été tués aux barrages tenus par l'armée américaine. D'autres ont été des victimes collatérales de frappes aériennes. Un hélicoptère américain aurait par ailleurs tué des insurgés irakiens qui tentaient de se rendre.Les documents viennent par ailleurs contredire leurs allégations selon lesquelles il n'existe pas de bilan officiel des pertes civiles.
Le site évoque aussi le comportement de soldats américains « faisant exploser des bâtiments entiers parce qu'un tireur se trouve sur le toit ».
« Le comportement des forces de sécurité privées, promptes à ouvrir le feu, y compris pour les motifs les plus futiles, est également abondamment décrit », ajoute Le Monde. Certains documents « révèlent de nouveaux cas impliquant [l'ancienne société américaine] Blackwater dans des tirs contre des civils », sans qu'aucune charge ne soit retenue contre elle, a en outre cité en exemple le réseau qatari Al-Jazira.
Enfin, les documents font état du soutien de l'Iran aux combattants chiites par le biais d'armes, d'entraînement et de protection.
WikiLeaks a présenté la publication de ces documents comme « la plus grosse fuite de documents militaires secrets de l'Histoire » et n'hésite pas à parler de « crimes de guerre ».
Les documents sont en fait des « rapports d'incidents », rédigés par des officiers américains sur le terrain entre janvier 2004 et décembre 2009. « Les documents publiés par WikiLeaks ne contiennent pas les rapports des forces spéciales américaines, ni les mémos des services de renseignement », explique le quotidien Le Monde.
De larges pans des rapports ont été caviardés afin de masquer l'identité des personnes impliquées, de faire disparaître des informations personnelles ou d'éviter toute localisation. Cette mesure vise à se protéger d'accusations que déposeraient les autorités américaines ou l'OTAN.
La secrétaire d'État américaine, Hillary Clinton, a condamné la fuite de tout document pouvant mettre en danger « la vie des soldats et des civils des États-Unis et de leurs alliés ». Elle a cependant refusé de commenter directement le contenu des documents.
En juillet dernier, WikiLeaks avait publié plus de 70 000 documents confidentiels sur la guerre en Afghanistan. Le Guardian estime d'ailleurs que la source des deux fuites est la même.

Pakistan: au moins 11 morts dans un nouvel attentat suicide


Un kamikaze au volant d'un tracteur à la remorque piégée a tué vendredi au moins 11 personnes devant un hôpital du nord-ouest du Pakistan, pays en proie à une vague meurtrière d'attentats perpétrés par les talibans alliés à Al-Qaeda.
Il s'agit de la quatrième attaque suicide en cinq jours au Pakistan.
L'hôpital privé appartient à une fondation chiite, une minorité au Pakistan qui est souvent la cible des talibans, radicaux sunnites, notamment durant le mois de Muharram, l'un des quatre mois sacrés du calendrier musulman, et à l'approche de la fête de l'Achoura, célébrée par les chiites.
L'attaque a eu lieu dans la banlieue de Hangu, une ville-garnison proche des zones tribales bastion des talibans et principal sanctuaire dans le monde du réseau d'Oussama ben Laden.
Le kamikaze a précipité son tracteur à l'entrée de l'hôpital et fait exploser un charge d'environ 250 kg cachée sous des matériaux de construction sur sa remorque, a expliqué à l'AFP par téléphone Fazal Naeem, porte-parole de la police de Hangu.
«Au moins 11 personnes ont péri et 17 ont été blessées», a-t-il ajouté.
Mercredi, un kamikaze avait tué 17 personnes à un terminal de bus d'un marché très fréquenté de Kohat, une autre ville-garnison non loin de Hangu.
La veille, le premier ministre de la province du Baloutchistan, dans le sud-ouest, avait échappé à un attentat suicide visant son convoi et qui a fait un mort.
Et lundi, deux kamikazes avaient tué 43 personnes un des districts tribaux bastions des insurgés islamistes, le Mohmand, en visant une réunion de chefs tribaux ayant levé des milices antitalibans.
Cette attaque avait été revendiquée immédiatement par le Mouvement des talibans du Pakistan (TTP), qui a fait allégeance à Al-Qaeda et est le principal responsable de la campagne d'attentats qui ensanglante le Pakistan depuis juillet 2007.
Ces trois dernières années, près de 4 000 personnes ont péri dans tout le pays dans plus de 420 attentats, suicide pour la plupart.
Le TTP avait décrété à l'été 2007 le jihad, la guerre sainte, à Islamabad pour son soutien, depuis fin 2001, à la «guerre contre le terrorisme» de Washington.
Avec le soutien logistique du TTP, qui dispose dans les zones tribales de centres d'entrainement, Al-Qaeda forme ses propres kamikazes qui se destinent, eux, à des attentats en Europe et aux États-Unis, selon les services de renseignements américains et européens.
Les zones tribales, frontalières avec l'Afghanistan, sont également une base-arrière importante des talibans afghans, qui combattent dans leur pays les quelque 150 000 soldats des forces internationales sous la bannière de l'OTAN, américains pour plus des deux tiers.
Aussi, les drones de la CIA tirent quasi-quotidiennement, dans ces zones tribales pakistanaises, des missiles visant les cadres d'Al-Qaeda comme les talibans afghans et pakistanais.
Vendredi soir, une nouvelle salve de missiles d'un drone américain a d'ailleurs tué au moins quatre insurgés islamistes dans le district tribal du Waziristan du Nord, principal fief du TTP et d'Al-Qaeda.
Les premiers tirs de missiles datent de 2004, mais la campagne s'est considérablement intensifiée depuis l'été 2008, avec plus de 160 salves qui ont tué près de 1.300 personnes dans les zones tribales. Des insurgés islamistes, dont d'importants cadres d'Al-Qaeda, selon les militaires pakistanais, mais aussi des civils, selon les autorités locales.

mardi 7 décembre 2010

Quatre thèmes de la mission canadienne en Afghanistan pour 2011-2014 (16 novembre 2010)

Le nouveau rôle du Canada en Afghanistan se situera dans le prolongement de la mission qu’il y mène depuis les 10 dernières années. Notre objectif demeurera le même : aider l’Afghanistan à devenir un pays plus sûr, plus stable et plus autonome, et qui n’est plus un refuge pour les terroristes.

Après 2011, la mission canadienne se concentrera à Kaboul et s’articulera autour de quatre grands objectifs :

  • investir dans l’avenir des enfants et des jeunes Afghans au moyen de programmes de développement dans les domaines de l’éducation et de la santé;
  • renforcer la sécurité, la primauté du droit et le respect des droits de la personne, notamment en mettant jusqu’à 950 formateurs à la disposition des Forces de sécurité afghanes;
  • favoriser la diplomatie à l’échelle régionale;
  • contribuer à la prestation d’aide humanitaire.

Suivant les besoins des Afghans et les efforts de la communauté internationale, il a été déterminé qu’il s'agissait là de domaines prioritaires où le Canada pouvait encore contribuer – et de façon considérable – à l’amélioration concrète des choses. De plus, ces initiatives contribueront à améliorer la vie des Afghanes.

Le Canada est résolu à aider le peuple afghan à se doter d’un pays mieux gouverné et plus sûr. Sur le terrain, les faits démontrent que les forces de sécurité locales ont besoin de formation additionnelle. À la Conférence de Kaboul de juillet dernier, le gouvernement afghan et les alliés internationaux, y compris le Canada, ont convenu que la formation était la clé du succès de la transition, cette dernière étant impossible sans cela. En formant un plus grand nombre d'officiers et en poursuivant leur perfectionnement, on espère être en mesure de leur confier l’entière responsabilité de la sécurité après 2014.

Le Canada maintiendra son concours en offrant des programmes de formation aux centres de l’OTAN réservés à cet usage. Il jouera ainsi un rôle de formation non tactique.

La nouvelle mission du Canada s’appuiera sur ses investissements et sur son expérience en Afghanistan à ce jour, donnera suite aux priorités établies par les Afghans et permettra des progrès continus dans des domaines clés porteurs de la promesse d’un avenir meilleur.

On estime que le coût de l’engagement du Canada en Afghanistan de 2011 à 2014 sera de 700 millions de dollars par année, pendant trois ans, bien que les coûts définitifs ne seront connus qu’après 2014.

Enfance et jeunesse

Les enfants et les jeunes sont la plus grande richesse du pays. Au moyen de mesures d’aide au développement efficaces et transparentes, le Canada continuera d’investir dans l’éducation et la santé, domaines dans lesquels il a déjà fait beaucoup jusqu’ici.

Éducation : Le Canada continuera de jouer un rôle prépondérant dans les efforts visant à aider le gouvernement afghan à améliorer l’accès à un enseignement primaire et secondaire de qualité, plus particulièrement pour les filles et les jeunes femmes. Il continuera également de travailler à la transparence et à la responsabilisation du secteur de l’éducation national en vue d’établir un milieu d’apprentissage sans danger.

Santé : Le Canada aidera le gouvernement de l’Afghanistan à améliorer la santé des mères, des nouveau-nés et des enfants. Il demeurera également l'un des principaux donateurs de la campagne d’éradication de la polio. Ce soutien comprend l’engagement qu'il a pris dans le cadre de l’Initiative de Muskoka du G-8, qui a été lancée en juin 2010 en vue de réduire le nombre de décès chez les mères, les nouveau-nés et les enfants de moins de cinq ans dans les pays en développement.

Sécurité, primauté du droit et droits de la personne

Nous allons tirer parti de notre expertise et de notre leadership dans le domaine de la sécurité et de la primauté du droit, de même que de notre réputation comme partenaire reconnu de la promotion et de la protection des droits de la personne. Le Canada maintiendra son engagement à promouvoir l’égalité entre les sexes, une valeur canadienne fondamentale, au moyen de programmes de développement et de dialogues diplomatiques.

Droits de la personne et justice : Le respect des droits des Afghans et l’accès équitable aux institutions qui font observer ces droits sont essentiels à la sécurité de l’Afghanistan, à la responsabilisation du gouvernement de l’Afghanistan et au renforcement de la société civile afghane. Le Canada misera sur ses investissements dans la promotion et la protection des droits de la personne, et dans le renforcement de la capacité du secteur de la justice, à l’aide d’initiatives ciblées mettant l’accent sur les besoins des femmes.

Police civile : La prestation de services de police efficaces aux populations locales répond non seulement aux préoccupations relatives à la sécurité, mais établit également un lien de confiance entre la population, la police et le gouvernement. Le Canada contribuera à renforcer la capacité institutionnelle, à soutenir les efforts visant à combattre la corruption, et à améliorer les compétences de la police civile.

Capacité des Forces de sécurité : Les Forces canadiennes (FC) appuieront la formation des Forces nationales de sécurité de l’Afghanistan (FNSA) en fournissant un maximum de 950 instructeurs et employés de soutien à la Mission d’instruction de l’OTAN en Afghanistan dans des installations situées à Kaboul. Cette mission de formation tirera parti de l’expertise des FC dans la formation des FNSA, contribuant ainsi à l’objectif de préparer les Afghans à assumer la responsabilité de leur propre sécurité.

Diplomatie régionale

Le Canada continuera à faciliter le dialogue et à faire progresser des activités concrètes afin d’améliorer la collaboration parmi les pays de la région, particulièrement entre l’Afghanistan et le Pakistan. En tant que président du G-8 en 2010, le Canada a lancé l’Initiative pour la prospérité de la région frontalière entre l’Afghanistan et le Pakistan, qui mise sur le succès du Processus de Dubaï amorcé par le Canada, lequel soutient la collaboration frontalière entre les deux pays, y compris l’amélioration des ententes sur les douanes, l’immigration, l’application des lois et la lutte contre les stupéfiants. Le Canada est bien placé pour poursuivre ce rôle prépondérant et il appuiera davantage les projets visant à contrer l’extrémisme violent dans les régions frontalières.

Aide humanitaire

Des millions d’Afghans demeurent vulnérables à l’insécurité alimentaire chronique et aux catastrophes naturelles. Les services d’urgence et l’aide alimentaire demeurent donc essentiels. Les investissements du Canada dans le programme antimines de l’Afghanistan continueront à protéger les civils innocents et à remettre des terres à la disposition des Afghans pour qu’ils puissent les exploiter. L’aide humanitaire non alimentaire permettra de répondre davantage aux besoins immédiats des Afghans vulnérables touchés par le conflit.


Source:http://www.afghanistan.gc.ca/canada-afghanistan/news-nouvelles/2010/2010_11_16b.aspx?lang=fra