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dimanche 12 décembre 2010

LES MYTHES DE LA GUERRE DE 2001

Deux mythes sur la guerre, de 2001 à aujourd'hui
Frédéric Julien 1 août 2007 Canada
La présente guerre d'Afghanistan divise les Canadiens, non seulement le long du traditionnel clivage gauche-droite mais également au sein même de la gauche. Il s'agit, en apparence, d'un dilemme classique: la fin (la «reconstruction» d'un pays) justifie-t-elle les moyens (les violences guerrières)? C'est à tout le moins en ces termes simplistes que semble trop souvent s'articuler le débat. Retour sur deux des mythes colportés par cette perspective limitée.
Mythe n° 1: cette guerre a pour but d'améliorer le sort du peuple afghan

Sauf pour le pacifiste absolu, cette proclamation mérite certes considération en ce qui a trait à l'attitude à adopter devant les durs combats qui ont actuellement lieu en Afghanistan. Mais avant même de débattre de la force de cet argument, il est possible de carrément s'interroger sur sa validité. En effet, plutôt que de se demander si le peuple afghan «mérite» le sacrifice du sang canadien, il convient de s'interroger à savoir si le sort des Afghans constitue vraiment l'intérêt premier des forces de l'OTAN, sous l'égide de laquelle le Canada combat.

Donc, les Occidentaux ont-ils débarqué en Afghanistan pour défendre les habitants de ce pays contre leur atroce gouvernement taliban? Bien sûr que non. Cela fait déjà près de six ans maintenant, mais ce sont les États-Unis et le Royaume-Uni, seuls, qui ont d'abord attaqué l'Afghanistan, et ce, en réaction aux attentats terroristes du 11 septembre 2001. Le gouvernement afghan de l'époque était en effet accusé d'abriter Oussama ben Laden, cerveau présumé de plusieurs attentats terroristes contre des intérêts occidentaux. À la base, la guerre d'Afghanistan était donc une «guerre défensive» visant à neutraliser une organisation terroriste et à venger la mort de quelque 3000 New-Yorkais. On peut appuyer ou non ces objectifs et cette manière de les atteindre. Depuis, la justification officielle de l'invasion a glissé vers l'amélioration du sort des Afghans, tout comme on a rapidement oublié les présumées armes de destruction massive en Irak pour parler de la «libération» du peuple irakien... Il s'agit bien sûr d'une opération de relations publiques de la part des Forces armées canadiennes. Même si celles-ci accomplissent en territoire afghan un travail humanitaire nécessaire, usant par ailleurs pour ce faire d'une approche critiquée, la raison d'être fondamentale de leur mission demeure la «guerre à la terreur». Que ceux qui en doutent expliquent l'absence d'intérêt de la communauté internationale devant le conflit le plus sanglant qu'ait connu l'humanité depuis la Deuxième Guerre mondiale (c'est-à-dire la guerre civile au Congo), l'attentisme devant la tragédie actuellement en cours au Darfour ou encore le soutien occidental à certaines dictatures.

Mythe n° 2: les soldats canadiens sont des héros qui risquent leur vie pour protéger la veuve et l'orphelin

Le corollaire de ce mythe, fréquemment répété, c'est que si on est libre de critiquer la guerre d'Afghanistan, on est en revanche tenu à un devoir de solidarité envers ses exécutants, les simples soldats. Pour l'armée, cette solidarité devrait s'exprimer notamment en s'abstenant de manifester lorsque les soldats défilent ou encore en évitant de «récupérer» la mort au front de Canadiens pour critiquer la mission canadienne. Il y a au moins deux problèmes avec cette vision.

Premièrement, il y a une limite pratique au fait de dissocier les exécutants de la politique qu'ils servent si on souhaite critiquer cette dernière. Il s'agit d'un droit qui ne saurait être remis en cause dans le cadre démocratique canadien actuel. Pour être efficace, une opposition citoyenne se doit d'être visible, de faire du bruit, d'être entendue, et ce, le plus possible. Inévitablement, un soldat lira un texte d'opinion défavorable à sa mission ou apercevra un manifestant avec une pancarte prônant sa démobilisation. En définitive, qu'on le veuille ou non, marquer son opposition à ce conflit entache indirectement ses acteurs; inversement, faire des militaires des héros contribue à justifier la guerre d'Afghanistan. Mettre les militaires sur un piédestal a ainsi mené le premier ministre Stephen Harper à refuser le droit aux «simples civils» de critiquer la politique étrangère du Canada: «Et lorsque le chef de l'opposition sera capable de porter l'uniforme et de servir son pays, alors je tiendrai compte de ses opinions à propos de la performance du ministre de la Défense.» La distinction guerre-soldats, si elle est dans une certaine mesure possible sur le plan conceptuel, devient, on le voit, difficilement tenable dans la pratique.

Deuxièmement, il est permis de relativiser la noblesse des intentions des soldats canadiens de même que leur statut de victimes potentielles de la guerre. Il n'existe pas de statistiques fiables et précises à ce sujet, mais on peut affirmer sans grand risque de se tromper que bien des militaires se sont enrôlés pour d'autres raisons que le fait de participer à la construction d'un monde meilleur. De façon similaire, travailler au ministère de l'Environnement ne fait pas d'un fonctionnaire un écologiste. En ce sens, il est à noter que les militaires bénéficient d'excellentes conditions de travail, surtout lorsqu'on tient compte de la faible scolarité exigée pour s'enrôler. Sans surprise, les milieux pauvres sont donc surreprésentés au sein des Forces armées canadiennes. Alors qu'elles ne constituent que 7,5 % de la population canadienne, les provinces maritimes ont ainsi fourni 20 % des nouveaux effectifs militaires pour la période de recrutement 2006-07. Une relation similaire entre pauvreté et enrôlement est également observable aux États-Unis, où les soldats issus de la communauté noire représentent une proportion bien plus grande de la population militaire que de la population états-unienne dans son ensemble. Au surplus, les armes, la discipline, l'esprit de corps et les activités dites extrêmes exercent un grand attrait chez de nombreux jeunes hommes (et aussi, quoique plus rarement, chez plusieurs jeunes femmes). Les Forces armées l'ont d'ailleurs bien compris alors qu'elles exhibent fièrement véhicules lourds et armement perfectionné autour de certains lieux de recrutement. Leur slogan, lancé à la suite de la publicité contenant moult images d'intrépides soldats en action, n'est-il pas «Combattez avec les Forces canadiennes» après avoir été «Si la vie vous intéresse»? L'esprit guerrier de certains soldats peut d'ailleurs mener à de graves dérapages.

Le sacrifice humain est d'abord afghan

Au demeurant, il est nécessaire de dire quelques mots à propos du «sacrifice» canadien. Bien sûr, celui-ci existe, et les Forces armées comptent sans doute plusieurs authentiques patriotes dans leurs rangs. Chaque décès d'un soldat canadien est assurément un événement tragique qu'il faut pleurer, comme toute mort d'ailleurs. Cependant, avant de se dépeindre glorieusement en «sauveurs» de l'Afghanistan, les Canadiens doivent se rappeler que le sacrifice humain est d'abord afghan. En date du 3 juillet 2007, 673 membres des forces de l'OTAN, dont 60 Canadiens, avaient péri en service en Afghanistan. Des estimations portent ce nombre à 13 000 pour les soldats afghans, en sus des quelque 5500 victimes civiles. Qui plus est, une partie des victimes civiles afghanes est attribuable aux stratégies de guerre de l'OTAN, qui visent entre autres à minimiser les pertes pour ses propres troupes, notamment en ayant recours aux bombardements aériens et aux «attaques préventives» qui tuent sans discrimination.

En conclusion, si le Canada est en Afghanistan, c'est avant tout pour lui-même. Quant à ses soldats, bien qu'ils fassent un travail risqué, ils n'en sont pas moins des citoyens comme les autres, ni plus ni moins.



SOURCE :http://www.ledevoir.com/politique/canada/152040/deux-mythes-sur-la-guerre-de-2001-a-aujourd-hui

1 commentaire:

  1. Selon moi, les soldats canadien sont la pour aider leur amis les amécicain à avoir le territoire afgan ainsi que leurs resources et ils nous font acroire qu'ils sont labas pour aider les afgan. Selon moi c'est simplement une moyen pris par le gouvernement canadien pour ne pas se faire reprocher davoir des troupes en afganistan

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